Air de Tango en confinement mais aussi un "coming-out"!

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Mon "coming-out". 

Je suis maman, qui dit maman ne dit pas nécessairement Tango.  Ce n'est pas le rime le plus facile ni le plus sexy...  J'ai souvent eu peur de mon image comme maman dans le tango, car plus souvent qu'autrement les gens n'avaient pas encore ou avaient eu leurs enfants.  La génération avec des jeunes enfants disparaissaient vite, car les soirées nocturnes étaient insoutenables.  Depuis que je suis maman je n'enseigne plus les soirs, le seul soir où j'étais chez Air de Tango était le vendredi, comme si c'était sacré, et même là mes bébés y étaient avec moi dans les premiers mois à faire leur dodos dans le bureau.  J'allais leur glisser un bisou pendant que je tentais de mon mieux de répondre aux clients etc.

Plusieurs pensaient que parce qu'ils me voyaient les vendredis, que je ne passais pas de temps avec mes enfants, car on m'a déjà dit que "eux" ils ne voudraient pas être comme moi quand ils auraient une famille.  On me l'a déjà dit, et bien plus malheureusement. Vous savez, déjà que la culpabilité des mamans qui doivent travailler est forte, me dire quelque chose d'aussi faux était si exaspérant que j'ai renoncé à y répondre.

Comme tout artiste, nous sommes collés à notre vie et notre art, impossible de les séparer même si j'ai essayé!  Je vais plutôt m'assumer pleinement telle que je suis, ça fera changement de gérer une image.  Je suis maman et tanguera et fière de l'être.  Voilà c'est dit.

Maintenant à autre chose, le confinement.  

En ce mois de d'août je me retrouve face à tellement de décisions occasionnées par non seulement le virus mais les deux dernières années de ma vie!  On ne sait pas encore comment le tango en sortira, mais j'ai confiance en cette force de l'art. Je sais que les gens se retrouveront ensembles, dans un délai assez court.  N'oublions pas l’apparition de certains styles de danse après la grippe espagnole des années 20.

Malgré tout, ma famille et moi avons bien vécue cette période.  Je suis de retour aux études et mon mari était déjà très bien organisé pour faire ses cours de violon en ligne.  On ne se plaint pas, au contraire les matins plus tranquilles, le temps de famille et tous ces petits cadeaux de la vie qui devraient être normal nous sont venus en douceur depuis avril.  Je suis reconnaissante. 

Par contre, je vois certains amis qui ont vécus le tout difficilement et je les comprends.  J'avais vécue beaucoup de moments de solitude pendant mon premier voyage à Buenos Aires en 1998 (avant que je ne parle espagnol).  Les touristes n'étaient pas encore si commun car la vague de popularité du tango était encore à ses débuts.  Un mois seule et je suis quasi revenue sans plus jamais y retourner, une chance que mon ami Robert est venu à la rescousse.  Merci Robert!  Mais dans le cas de ce confinement, ceux qui sont seuls n'ont pas la possibilité de  visite d'amis, et continuent de vivre le recul de la vie sociale.

Comment ferons nous pour nous retrouvez je ne sais pas encore, mais je pense que tous les tangueros se prêterons à l’exercice afin de trouver des solutions.  Gardez espoir les amis/ies!

Je vous fais un câlin tanguero à distance et je pense à vous!

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